Jordanie : 4 wadis méconnus à visiter

Par : le 19-01-2024

Le Wadi Rum est sur toutes les lèvres. Une traversée du désert, sur les pas de Lawrence d’Arabie, et le désert rouge dévoile ses merveilles à ciel ouvert. Mais un voyage en Jordanie ne se résume pas à cette étendue, ô combien connue ! Le royaume hachémite dispose de bien des joyaux, hors des sentiers battus.

Wadi Mujib - Le plus célèbre de la liste

 

« Le grand canyon de Jordanie. » Cette vallée millénaire, anciennement recouverte d’eau, naît de l’érosion. La roche, si longtemps sculptée au gré des vents et du ressac, ouvre aujourd’hui un passage étroit, long de 70 km, comblé par un torrent. Ces parois rouge et ocre, hautes de 900 mètres, tracent le chemin entre la route du désert et la mer Morte.
Avant de plonger à 410 mètres sous le niveau de la mer. Le Wadi Mujib, la réserve la plus basse du monde. Verticalité vertigineuse.

Ces mêmes conditions en font un endroit de choix pour le canyoning. À contre-courant, souvent, vous avancez à mesure que l’eau monte.

Avec un tel emplacement, la biodiversité est reine au cœur de cette gorge. La flore entretient l’image de l’oasis luxuriante, grâce à plus de 300 espèces. Les roches contrastent avec les couleurs éclatantes des palmiers, des lauriers-roses et des acacias. Plus d’une centaine d’espèces animales, notamment des oiseaux, a également élu domicile au cœur de ce tunnel. Dont le rarissime caracal.

 

Wadi Araba - Rencontre avec les Bédouins

 

Du sable à perte de vue. Le Wadi Araba, séparation entre Israël et la Jordanie, décide de se distinguer. Un trésor naturel du Moyen-Orient. Incontestablement, un wadi à visiter. Vous ne trouverez ni canyon ni ruisseau. Ses hautes dunes, éraflées par le vent, sont une exception des wadis jordaniens. L’horizon se dévoile. Quelques montagnes, çà et là, cassent la ligne droite. Telles les ondulations de l’océan… De sable. Un amphithéâtre à ciel ouvert.

À dos de chameau ou en 4x4, vous arpentez les dunes. Sans jamais croiser vos semblables. Mis à part les Bédouins pour qui le désert n’a aucun secret. La nuit à la belle étoile, le quotidien des nomades du désert.

wadi mujib
Thé bédouin

Wadi Dahek - Le désert blanc

 

Vous prenez la direction du nord-est, près du poste-frontière avec l’Arabie saoudite. Le Wadi Dahek est curieusement appelé « la vallée du sourire ». Gypse, diatomite, calcaire. Le cercle chromatique des vallées de Jordanie déchante. Celle-ci n’a rien à voir avec les autres. Elle est d’un blanc aveuglant. Est-ce pour cela que l’on sourit ? Exit roche ocre et paroi rouge sang. Voilà le grand gagnant au titre de la singularité.

Après cela, vous pensez avoir tout vu de ce wadi. Il n’en est rien. Petit cours de paléontologie. Il prend place sur un ancien fond marin. La mer n’est plus, mais les vestiges s’y trouvent, tels des trésors enfouis. Une sorte d’Atlantide du désert.

Des fossiles disséminés en font un véritable sanctuaire. Dont les dents de mégalodon, ce requin préhistorique. Le plus grand jamais connu.

 

Wadi Jadid - Le joyau archéologique

 

Petit goût de Bretagne en Jordanie. Ou d’Irlande ? Le Wadi Jadid est une perle archéologique. La quarantaine de dolmens résulte de la présence humaine entre le Néolithique et l’Âge de Bronze. Certains de ces dolmens sont tombés, fracturés, brisés. La région est sujette aux tremblements de terre. Une douzaine d’entre eux restent, néanmoins, en très bon état de conservation. Vous êtes au centre de l’histoire jordanienne.

Vous vous baladez également entre les menhirs, les cuvettes creusées et autres monolithes.

Garants du passé.

Vous n’êtes pas les seuls à vouer une fascination à ce lieu empreint de mystère. Les locaux eux-mêmes ont surnommé ces dolmens Beit Al Ghula, la « maison des fantômes ».

Si le Wadi Rum reste le plus célèbre d’entre eux, la Jordanie recèle d’autres wadis tout aussi splendides et bien moins touristiques.

 

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