Récit du tour du monde en famille de notre experte Bérangère

Pourquoi faire un tour du monde en famille et quel est le meilleur moment ?

Le voyage au long cours, Bérangère connaissait : “j’avais déjà fait un tour du monde il y a une dizaine d’années en solo, avec sac à dos. Une expérience que j’avais trouvée tellement incroyable que je m’étais toujours dit que je retenterais l’expérience lorsque j’aurais une famille.”

Pourquoi précisément faire ce tour du monde en 2022/23 ?

Il a fallu du temps à Bérangère, initiée aux joies du voyage dès sa plus tendre enfance, pour convaincre son mari. “On voulait également que Daphné, notre fille, soit suffisamment grande pour en profiter, et suffisamment petite pour que les exigences scolaires ne soient pas trop lourdes. On est partis pour sa dernière année de maternelle et c’était parfait. Les autres conditions étaient réunies au niveau de la maison et du travail pour pouvoir partir un an.”

Les étoiles étaient alignées, Bérangère n’a pas laissé cette opportunité filer.

Pour ce voyage en famille, l’intention était de permettre à Daphné de “découvrir le monde, d’aller à la rencontre d’autres cultures et d’enfants vivant dans des conditions complètement différentes des nôtres. Une sortie de zone de confort également pour les adultes, dans une moindre mesure pour Bérangère même si chaque voyage prolongé est une aventure singulière. D’autant plus avec le souhait de “laisser la place à l’inconnu, à la surprise et à la découverte”. 

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Comment préparer son tour du monde en famille et choisir son itinéraire ? 

Au cours de cette parenthèse exceptionnelle de 13 mois, Bérangère a parcouru plus de 14 pays sur 4 continents avec son mari Vincent et sa fille.

Comment cette spécialiste du voyage a-t-elle imaginé ce tour du monde et choisi ses destinations ?

Avant le départ, le cadre était posé : “on souhaitait faire des volontariats et donner un peu de notre temps. On tenait également à visiter des endroits où l’on vit différemment”. 

Les pays ont ensuite été sélectionnés avec soin. “Nous avons commencé par privilégier des destinations inédites pour mon mari et moi-même”. Le critère suivant était lié au voyage avec enfant : “favoriser des endroits cohérents avec les envies de Daphné, donc très nature, où les animaux vivent en liberté”.

Bérangère et son mari ont ensuite opté pour des pays ou régions vastes et éloignées “moins facilement accessibles pour de courtes vacances depuis l’Europe. Nous avons exploré des territoires étendus, comme l'Australie, le Brésil et l’Indonésie, ainsi que les contrées sauvages de la Patagonie en Argentine et au Chili, sans oublier l'immense Afrique Australe, ni la lointaine Nouvelle-Zélande".

Être spécialiste du voyage, ça aide pour préparer un tour du monde.

“J’ai  la chance de vivre et travailler dans ce milieu depuis 5 ans, je le respire, et le fait d’écouter mes collègues parler de destinations que je ne connaissais pas et que l’on propose aux voyageurs m’a donné envie de les découvrir".

En quoi son voyage aurait-il été différent si elle n’avait pas été Travel Designer ? 

“Pour affiner notre parcours, j’ai interrogé mes collègues. Ils m’ont livré leurs coups de cœur, leurs conseils de Travel designers ainsi que leurs meilleures astuces. Même si je n’ai pas forcément voyagé au quotidien dans le confort Continents Insolites, je me suis inspirée des expériences proposées à nos voyageurs, et notamment de nos pépites".

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Un an d’expériences en famille : de belles rencontres et des  paysages incroyables

Est-ce que les expériences qui les ont le plus marqués sont les mêmes pour tous les trois ?

Dans l’ensemble, nous dit Bérangère, ce sont les mêmes. Cela diffère légèrement pour Daphné, “qui se mélange souvent les pinceaux entre les destinations. Mais qui, sur la base d’une photo ou d’une vidéo, se souvient de petits détails que nous, adultes, avions complètement oubliés."

Parmi les expériences qui ont marquées la mini globe-croqueuse, il y a les rencontres avec des animaux qu’elle n’avait jamais vus auparavant : koalas et kangourous en Australie, baleines et paresseux au Costa Rica...

Il y a aussi “les rencontres amitiés éphémères avec des petits amis du bout du monde, rencontrés dans les écoles qu’elle a fréquentées, en particulier durant nos trois périodes de bénévolat, au Costa Rica, en Amazonie Brésilienne et sur une petite île des Moluques en Indonésie.” 

Et du côté des parents ?  

“Ces périodes de volontariat comptent également parmi nos expériences les plus mémorables, pour les rencontres avec la population qu’elles permettent. Ces immersions font écho à ce que l’on propose chez Continents Insolites. Nous avons également vu des endroits magnifiques durant le voyage, avec des paysages qui rendent l’expérience mémorable, mais ce sont nos expériences de vie avec la population qui ont été les plus marquantes, pour nous comme pour Daphné. En y ajoutant la partie safari en Afrique”. 

Est-ce que Daphné place les petits copains du bout du monde avant les animaux ou inversement ?  

“Ça dépend des jours, … et ça dépend de quelle manière on pose la question.”

Décider parait compliqué en effet. Mais lorsque l’on questionne Bérangère sur le paysage qui leur a semblé le plus spectaculaire du voyage, “le” paysage se transforme en ”les”, puis la liste des coups de cœur ne cesse de s’allonger. 

“On a adoré la côte Ouest de l’Australie, la forêt Amazonienne, … et les immenses dunes de  Namibie, … les grandes plaines de Patagonie… Et les glaciers (rires)… C’est dur de choisir… !” 

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Rencontre avec des animaux de tous pays et retour aux sources en Namibie

L’observation des animaux dans leur milieu naturel a également dévoilé une nouvelle dimension du voyage. Notons que Bérangère et sa famille ont vécu des rencontres particulièrement exceptionnelles.

Tout d’abord, les voyageurs ont été témoins de scènes sous-marines sensationnelles : plonger avec des baleines (“c’était incroyable ! ”), avec des dauphins, des raies manta et des requins baleines.

Tous trois se souviennent, dans la péninsule de Valdés en Argentine, “avoir observé des orques pendant deux heures depuis le rivage ”. D’ordinaire si difficiles à voir, ces animaux fascinants étaient absorbés dans une session de chasse sous-marine comme en témoignaient les remous dans l’eau expliqués par le guide.

C’est au Mozambique que Vincent a vécu un autre moment marquant du voyage.“Il plongeait avec une visibilité moyenne, quand plusieurs baleines se sont mises à tourner autour du petit groupe de plongeurs pendant un quart d’heure. C’est très rare également, de croiser des baleines lors d’une plongée avec bouteille. Ces rencontres ont été très impressionnantes.” 

En Namibie, un épisode remarquable a été particulièrement émouvant. 

Enfant, Bérangère s’était rendue sur place avec ses parents, 24 ans auparavant. Dans le Damaraland, un guide local très expérimenté les accompagnait.“Dans cette région, des éléphants du désert se sont adaptés aux conditions et vivent dans le lit de rivières asséchées.Les éléphants sont connus et répertoriés par les autorités du parc national grâce à des noms et des codes. À l’époque, on avait découvert un bébé éléphant femelle qui venait de naître. La tradition veut que le ranger qui le découvre lui donne le nom qu’il veut au moment de le répertorier, et il l’avait appelée Bérangère ! 

Le guide de l’époque n’était pas disponible, mais on a réussi à trouver un ami à lui, également guide local  qui avait une connaissance fine de tous les animaux de cette zone. On savait qu’elle était toujours en vie, et on a réussi à la retrouver. On a vécu des retrouvailles improbables avec mon éléphante !"

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Grandir en voyageant et s’éveiller au monde en le parcourant  

Daphné semble avoir bien changé pendant cette année, et pas uniquement en termes de stature. La petite fille d’une grande timidité au début du voyage a appris à aller vers les autres pour chercher de la compagnie. Elle a perfectionné son Espagnol en Amérique Latine, et s’est mise à baragouiner en Anglais dans les pays anglophones : “My name is Daphné, I’m 5, do you want to play with me” ?

Quelles sont les graines que les parents voyageurs ont l’impression d’avoir semées chez leur fille au cours de ce voyage ? 

L’intention de Bérangère et son mari était de confronter leur fille “à d’autres réalités" que la sienne. Le pari semble gagné : Daphné réalise à présent “qu’il y a de nombreux pays où des familles vivent de manière très modeste, mangent tous les jours la même chose, dorment dans la même pièce, que certains enfants n’ont pas la chance d’aller à l’école…” 

Le bien-être des animaux, la préservation de la nature et des océans font également partie des graines plantées et entretenues au cours du voyage. 

“En Indonésie, on a réalisé un bénévolat avec une association qui œuvre pour la sensibilisation à la protection des océans. Dans plusieurs pays, on allait ramasser les déchets sur les plages. Daphné en parlait souvent pendant nos séances de snorkeling … Elle nous disait « Il ne faut pas jeter des déchets en plastique, sinon les tortues vont les manger et on va les retrouver dans leur ventre » … 

Sur le sable au Mozambique, on a dessiné une baleine avec les déchets en plastique retrouvés sur la plage, en expliquant que lorsqu’on ne fait pas attention à notre façon de consommer et à ce que l’on jette, les animaux sont les 1ères victimes”.

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En voyage, des mots d’enfants justes et touchants 

Le respect de l’environnement et du bien-être animal a été au cœur de nombreuses discussions, et la famille de Bérangère a souvent participé à des actions locales de sensibilisation autour du braconnage ou de la gestion des déchets.  

Lors d’une sortie avec des requins baleines qu’elle jugeait un peu trop intrusive pour les animaux marins, Daphné s’est écriée en Espagnol « ici la mer c’est leur maison, pas la nôtre, on n’a pas le droit de les embêter ».  

“En Namibie, quand on passait la nuit dans un campement fermé, elle clamait : « c’est nous qui sommes en cage, les animaux sont chez eux en liberté ».”  

Bérangère et Vincent tentent de faire en sorte qu’elle “conserve ses souvenirs assez frais, et à garder présentes ces graines semées. J’ai envie qu’elle garde cette conscience par rapport aux autres enfants du monde, aux animaux et à la nature. Voilà les choses qu’elle a le plus enregistrées, emmagasinée, qu’elle a en elle, et qui ressortiront probablement dans son attitude, dans ce qu’elle fera plus tard”.  

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Au retour, cultiver la richesse du voyage et continuer à rêver 

Que conserve Bérangère dans ses “bagages”, qu’elle utilise à présent chez Continents Insolites ? 

“Je suis revenue avec un ressenti, des idées et des étoiles dans les yeux sur certains endroits que l’on vend peut-être moins à l’heure actuelle chez Continents Insolites. J’ai également une connaissance fine de toutes les destinations où je suis allée. 

Je peux retransmettre avec passion mon ressenti sur les plus beaux endroits, les expériences marquantes que j’ai vécues et les recommander avec passion”. 

Imaginent-t-il leurs prochains voyages différemment de ce qu’ils faisaient avant ? 

“Pour les futurs voyages j’ai envie que l’on conserve les trois axes : que ma fille ait conscience que l’on vit différemment ailleurs, le bien-être animal et le respect de la nature et de l’environnement. Le slow travel encapsule tout cela. J’ai envie de voyager différemment et probablement de rester plus longtemps à chaque endroit pour m’imprégner encore plus de la vie locale.”  

Et quelles sont les destinations qui font rêver Bérangère pour un prochain voyage ? 

“Pour ma part, j’ai envie d’aller voir un volcan en éruption et les contrées polaires !” 

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